La disparition du journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi, suspecté d'avoir été tué au sein du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul en Turquie, continue de provoquer une onde de choc mondiale.
De plus en plus de dirigeants d'entreprises et d'institutions économiques ont commencé à prendre leurs distances avec le royaume en refusant de participer au "Davos du désert", une conférence internationale sur l'investissement qui doit avoir lieu du 23 au 25 octobre à Ryad.
Cinq Français prévus au programme ont également annulé leur venue:
- Christine Lagarde, directrice du fonds monétaire international (FMI), a reporté le déplacement prévu au Moyen-Orient dans le cadre duquel elle devait participer à l'événement;
- Bruno Le Maire, le ministre français de l'Economie et des Finances a annoncé jeudi 18 octobre qu'il ne se rendrait pas à Ryad. "Il y a des faits qui sont graves, toute la lumière doit être faite et donc je ne me rendrai pas à Ryad la semaine prochaine", a-t-il dit en précisant que cette décision "ne remet pas en cause (le) partenariat stratégique entre la France et l'Arabie saoudite";
- Jean Lemierre, président du conseil d’administration de BNP Paribas;
- Frédric Oudéa, directeur général de Société générale;
- Patrice Caine, le PDG de Thales renonce également à s'y rendre et Thales sera représenté par le président de son activité spatiale Jean-Loïc Galle.
Pour Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF, le service de presse de l'entreprise nous a fait savoir que "pour l'heure, l’événement figure à l'agenda de Jean-Bernard Lévy."
Quant à Sébastien Bazin, PDG d'AccorHotels, le groupe n'avait pas encore répondu à notre demande de commentaire sur sa venue ou non à Ryad, au moment de la publication de cet article.