Kim Kardashian-West a lancé sa nouvelle ligne de lingerie sous la marque "Kimono Solutionwear", suscitant des réactions mitigées ce mardi 25 juin. L'une des critiques concerne le nom de la marque lui-même. Il s'agit d'un jeu de mot évident avec le prénom de la créatrice. Mais c'est le fait que le terme "Kimono", chargé d'une histoire culturelle riche, soit utilisé pour une marque commerciale qui pose problème. Le Kimono est une robe traditionnelle dans la culture japonaise, avec une histoire qui remonte à 1615, selon le Victoria and Albert Museum de Londres.
Une recherche dans la base de données en ligne du United States Patent and Trademark Office (l'Office des brevets et des marques des États-Unis) a montré que Kimono Intimates, Inc - le nom de la marque de sous-vêtements de Kim Kardashian qui avait été révélé en mai par TMZ - avait formulé une demande pour pouvoir utiliser le terme "Kimono" avec des caractères spécifiques. La demande stipule : "La marque est constituée du mot 'KIMONO' en caractères stylisés."
En plus de ce "Kimono" stylisé, des demandes d'enregistrement de marque ont été déposées pour "Kimono Body" et "Kimono World", car ces termes concernent des vêtements spécifiques, de la lingerie, des accessoires et d'autres produits particuliers (dont les kimonos).

Une recherche auprès de l'Office des brevets et des marques aux Etats-Unis a permis de voir que deux autres sociétés avaient déposé la marque "Kimono" en 2013 : une entreprise de logiciels et une autre spécialisée dans les étuis à stylo. D'autres sociétés ont également déposé une demande en ce sens.
Les internautes ont fait part de leur déception sur Twitter
Il n'en fallait pas plus pour qu'Internet s'emballe. Après l'annonce de Kim Kardashian, certains internautes ont reproché à la star de télé-réalité de faire de "l'appropriation culturelle" avec sa marque de sous-vêtements. Pour faire part de sa déception, un internaute a simplement réagi en écrivant sur Twitter : "Kim, oh non".
From my perspective of being a Japanese-American and having grown up with the cultural aesthetic and legacy, it is disrespectful to call these underwear "kimono." Kimono is a type of Japanese traditional robe that looks nothing like this. It just feels....disrespectful. https://t.co/ZFWYRmsnIx
— 渡邉葉 (@YoWatShiinaEsq) June 25, 2019
"De mon point de vue d'Américaine d'origine japonaise et ayant grandi avec l'esthétique et l'héritage culturel, il est irrespectueux d'appeler ces sous-vêtements 'kimono'. Le kimono est un type de robe traditionnelle japonaise qui ne ressemble en rien à ceci. C'est juste....irrespectueux".
But why would Kim call her shapewear line Kimono as if Kimonos aren’t an entirely different item of clothing that belong to a cultural group? 🥴
— Gravitas (@Afika_Lulo) June 25, 2019
"Mais pourquoi Kim appellerait-elle sa ligne de sous-vêtements Kimono comme si les Kimonos n'étaient pas un vêtement complètement différent qui appartient à un groupe culturel ?"
I’m interested in new shapewear but Kimono? Trademarking & profiting without any actual true appreciation and recognition of the origin of the name, a cultural garment from Japan, is just gross. Her line has nothing to do with the name yet seeks profit from it. #appropriation https://t.co/vTMSASq0W0
— Tania Ginoza (@TaniaGinoza) June 25, 2019
"Sa ligne n'a rien à voir avec le nom Kimono mais cherche à en tirer profit".
Pour sa part, l'actrice et mannequin Chrissy Teigen a affirmé sur Twitter que les nouveaux shorts de Kim Kardashian lui seront bien utiles.
Oh my god I don’t have to cut one side of my spanx anymore!!!!!
— christine teigen (@chrissyteigen) June 25, 2019
Dans une publication sur Instagram, Kim Kardashian-West a indiqué qu'elle "découpait toujours [s]es sous-vêtements pour créer [s]on propre style. Et il y a eu tellement de fois où je n'ai pas réussi à trouver des sous-vêtements qui se mariaient parfaitement à ma couleur de peau. Je voulais trouver une solution pour toutes ces choses-là". La ligne de lingerie de Kim Kardashian-West se décline en neuf teintes de "nude" et va du XXS au 4XL.
Version originale : Lauren Frias/Business Insider