Le président américain a quelques lacunes en histoire et l'a démontré une nouvelle fois lors d'une conférence de presse lundi 10 août. Donald Trump a affirmé devant les journalistes que "la Grande pandémie de grippe espagnole de 1917 a probablement mis fin à la Seconde guerre mondiale". Non seulement cette affirmation est fausse, mais elle comporte aussi de grosses erreurs de dates, qui lui auraient valu un zéro pointé au brevet.
Le premier cas de la tristement célèbre grippe espagnole — qui a en réalité commencé aux États-Unis et a fait des morts dans le monde entier — n'est pas apparu avant mars 1918, et non pas 1917 comme l'a déclaré le président américain. Si l'on peut facilement lui pardonner cet écart d'une année, difficile de fermer les yeux sur l'autre bourde de Donald Trump. Même si la grippe espagnole avait commencé en 1917, la Seconde guerre mondiale s'est elle bien terminée en 1945... soit 25 ans après la fin de la pandémie en 1920.
Le chef d'État a donc publiquement confondu la Première guerre mondiale, qui s'est déroulée de 1914 à 1918, avec la Seconde, de 1939 à 1945. Un comble pour le président des Américains, qui ont combattu dans les deux conflits.
Interrogé par USA Today, un porte-parole de la Maison-Blanche a par la suite tenté de rectifier le tir, expliquant que Donald Trump parlait bien de la Première guerre mondiale, durant laquelle plus de soldats sont morts de la grippe espagnole qu'au combat.
Et si la pandémie a affaibli les troupes des deux côtés, ce n'est pas la maladie qui a signé la fin de la Première guerre mondiale, mais l'armistice du 11 novembre 1918, déclarant la victoire des Alliés face à l'Allemagne.
D'ici sa prochaine conférence de presse, Donald Trump se décidera peut-être à ouvrir un manuel d'histoire.