Amazon a ouvert, en septembre 2018, une gigantesque usine à New York qui a tout de suite créé des milliers d'emplois. C'était le premier grand "centre de traitement" d'Amazon dans l'État de New York, et il a été spécifiquement ouvert pour desservir l'un des plus grands marchés d'Amazon pour la livraison : la région métropolitaine de New York. L'entrepôt d'expédition, basé dans la district de Staten Island, est aussi l'un des plus futuristes d'Amazon — en plus des milliers de personnes qui y travaillent, il compte des dizaines de robots. Business Insider US a visité l'immense centre de traitement la semaine dernière — voici un aperçu de l'intérieur :
Le premier centre de traitement des commandes d'Amazon à New York est situé au cœur de Staten Island — il est juste à côté du pont qui lie Staten Island au New Jersey.

Comme vous pouvez le voir sur la carte ci-dessous, le centre de traitement — baptisé 'JFK8' — se trouve à l'extrémité ouest de Staten Island.

À part l'autoroute de Staten Island et quelques ateliers de carrosserie, il n'y a pas grand-chose à proximité du centre de traitement. Je savais que je me rapprochais lorsque j'ai commencé à voir plusieurs énormes camions.

J'ai suivi les camions sur plusieurs routes vides jusqu'à une zone industrielle, et c'est là que j'ai vu pour la première fois l'immense centre de traitement.

Le parking du centre de traitement des commandes est assez grand pour accueillir les milliers d'employés qui y travaillent.

Les plaques d'immatriculation sur le parking montraient un mélange d'habitants du New Jersey et de New York, ce qui justifie l'emplacement de l'installation, située à la périphérie de New York, tout près de la frontière avec l'État de Jersey.

Un food truck servait le déjeuner sur le parking, près d'un arrêt de bus, où les employés attendaient qu'on les ramène chez eux.

Je me suis dirigé vers l'intérieur de l'entrepôt pour la visite, qui a été organisée par le service des relations publiques d'Amazon.

La toute première chose que j'ai vue est un système de sécurité très élaboré que les employés doivent suivre à chaque fois qu'ils entrent et sortent du bâtiment :

Les employés n'ont par exemple pas le droit d'apporter certains articles personnels sur leur lieu de travail — et les photos sont 'strictement interdites'.

Avant de quitter le bâtiment, tous les employés sont tenus de passer un contrôle de sécurité en passant par un détecteur de métaux, car le centre héberge des millions de biens de consommation :

Plusieurs robots d'expédition d'Amazon, signés par les premiers employés du centre de traitement de Staten Island, sont suspendus au-dessus de l'entrée.

Nous verrons certains de ces joujous en action plus tard pendant la visite, mais ceux-là ne sont ici que pour accueillir les visiteurs.

Les employés poinçonnent ici et, plus important encore, ils peuvent prendre les choses dont ils ont besoin pour le travail à ce distributeur automatique (qui est gratuit). Il y a des gants de travail, des gilets de sécurité orange et des cutters — ce n'est pas exactement le genre de distributeur que l'on a l'habitude de voir.

Nous avons commencé par visiter la réception, où les produits sont réceptionnés et triés, avant d'être emballés et expédiés lorsque les commandes arrivent.

Ces bacs en plastique jaune sont appelés 'fourre-tout' — tout ce qui entre ou sort de cet entrepôt doit rentrer dans l'un de ces bacs. Il y a plus de 40 000 'fourre-tout' de ce type dans l'établissement.

Ces bacs correspondent également au type d'articles que ce centre de traitement expédie : des marchandises non périssables de "45 centimètres ou moins", explique le directeur général Chris Colvin. "Et en général, moins de 11 kg, c'est la plupart de nos articles. L'ordinateur ne nous laisse même pas y mettre quoi que ce soit au-dessus de 22 kg."
Les 'fourre-tout', remplis de divers produits, sont tous filtrés dans ces stations individuelles, où les employés les déballent dans de plus grands conteneurs de stockage, actionnés par des robots.

À gauche de cet employé, les bacs sont pleins de produits. Chaque article est scanné, ce qui déclenche une série d'actions automatisées, qui guident l'employé vers l'endroit où il doit placer l'article dans le compartiment de rangement.

Un projecteur de la marque Ricoh placé au-dessus de chaque station éclaire les différents compartiments du bac de stockage jaune pour guider l'employé.

Mais il y a une certaine méthode ici : ranger les articles de façon aléatoire permet d'être capable de réagir à chaque commande individuelle, plutôt que de rechercher le bon compartiment pour chaque commande.

Au fur et à mesure que les articles sont scannés et classés, un système informatique optimise les prochains mouvements de l'employé. Et toutes ces données sont également communiquées à une série de robots qui déplacent les conteneurs de stockage là où ils doivent être.

Il n'y a pas d'humains dans cette partie du bâtiment — et il y a une bonne raison à cela. Les robots emmènent des centaines de kilos de produits partout, et ils ne sont pas équipés pour réagir aux mouvements des humains.

Il y a des panneaux bien visibles qui avertissent des risques potentiels de sécurité liés à l'interaction avec les robots.

Mais même les robots font des erreurs — les produits tombent par terre et doivent être ramassés. Et c'est là que vous vous tournez vers ce monsieur et son équipe 'd'Amnesty Tech.'

Sur chacune de ses hanches, ce technicien a un ordinateur ; sur chaque épaule, il a des talkie-walkies pour communiquer avec les gens et avec les robots (grâce à une lumière clignotante). Il utilise également une tablette qui montre un affichage virtuel de la zone de l'entrepôt où se trouvent les robots.
L'équipe d'Amnesty Tech est autorisée à se rendre sur la partie de l'entrepôt où les robots déplacent les produits.

Au fur et à mesure que les robots s'approchent, ils ralentissent ou s'arrêtent complètement. Quand l'humain se déplace, ils se déplacent, ralentissent ou s'arrêtent en fonction de sa position. L'appareil qu'il porte permet aux robots de savoir qu'il est là.

Après la réception et le tri des articles, le prochain arrêt est le service d'emballage.

Les articles arrivent dans des bacs jaunes, ils sont scannés et plusieurs informations s'affichent pour indiquer à l'emballeur le type de boîte à utiliser.

Le dérouleur de bande distribue même une quantité spécifique de bande qui correspond à la boîte de la bonne taille. Si, pour une raison quelconque, l'ordinateur se trompe et que l'emballeur a besoin d'une boîte de taille différente, il peut demander manuellement une plus grande quantité de ruban adhésif.

Ensuite, l'emballeur scanne la boîte et jette l'emballage terminé sur un tapis roulant qui l'emmène à l'étiquetage :

La zone d'expédition que l'on voit ici était l'une des parties les plus impressionnantes du centre. Les paquets sont automatiquement aiguillés du tapis roulant vers les différentes glissières grâce à des lamelles métalliques qui se déplacent de gauche à droite (les bosses jaunes sont suffisantes pour les repousser).

Les colis sont poussés le plus près possible de la zone d'expédition, où les employés jouent à 'Tetris' pour remplir les camions aussi efficacement que possible.

Dans l'ensemble de l'entrepôt, de grandes quantités de fournitures utilisées pour les livraisons étaient entreposées.

Il est impossible d'évaluer les quantités de fournitures que j'ai vues partout. Et ce ne sont qu'un petit échantillon.

En sortant du bâtiment, j'ai jeté un coup d'œil à l'une des deux espaces repas. Il n'y a pas de cafétéria sur place, mais il y a des douzaines de micro-ondes pour les repas congelés, disponibles dans les distributeurs.

Ce sont surtout des snacks qui sont proposés et le genre de malbouffe que l'on peut trouver dans une épicerie : des ramens instantanés, des frites et des bonbons, ainsi que des repas congelés. Ce n'est pas génial.

Comme l'entrepôt se trouve dans une zone industrielle éloignée des autres quartiers de Staten Island, il n'est pas possible d'aller chercher rapidement de la nourriture à l'extérieur de l'établissement. Il y a donc des réfrigérateurs pour que les employés puissent entreposer les aliments qu'ils amènent de chez eux, et quelques options relativement dérisoires qu'ils peuvent acheter. Il y a également un food truck garé à l'extérieur.
On m'a aussi dit qu'il existe parfois quelques options de fast-food, notamment de la chaîne américaine Chick-fil-a.
En sortant, je me suis promené à l'arrière du bâtiment pour voir à quoi ressemblaient tous ces camions de l'extérieur. Et ça fait beaucoup de camions !

Puis j'ai quitté le premier centre de traitement d'Amazon à New York, tout comme des millions de produits et de personnes avant moi.

Version originale : Ben Gilbert/Business Insider